Photo volée

Il faisait beau cet après-midi là. Quelques nuages se profilaient bien à l'horizon, mais le soleil brillait, l'air était léger, et une brise douce soufflait. Un temps parfait. Dans la cour, une jeune fille se tenait adossée au mur, seule, un appareil photo entre les mains. Scène sans doute banale ici, à Chuugakku Aka. Arya observait autour d'elle, attentive. Elle aimait la photographie, c'était pour elle une passion, presque dévorante. Elle aimait se trouver derrière l'objectif, et capter des émotions, des sentiments. Sur le moment, elle avait parfois l'impression de les ressentir aussi. Et qu'elle autre endroit que la cour pouvait être mieux placé pour ce genre de clichés ? Ici, une main levée, là-bas, un sourire, un visage réjouit. Tous ces petits moments de bonheur simples, qui faisaient de si belles photos.

Elle était ici depuis déjà sept ans. Sept longues années, passées dans le calme, solitaire. Oh, bien sûr, elle connaissait de vue quelques élèves. Mais ça s'arrêtait là. Et Arya n'en était pas le moins du monde triste. Car elle en avait l'habitude. Tant qu'on ne l'empêchait pas de prendre des photos, qu'on la laisser ainsi, tranquille, cachée derrière l'appareil, rien d'autre ne comptait. Elle se sentait maîtresse de ses émotions et de ses sentiments, et elle s'imaginait le monde comme elle le voulait. Pas comme il était. La vie était plutôt monotone, ici. Certes, elle s'accordait parfois une ballade en ville, mais n'y avait rien ramené d'intéressant pour l'instant. C'en devenait presque ennuyeux.

La jeune fille de presque dis-sept ans se doutait bien qu'elle ne devait sans doute pas photographier les gens à leur insu. Que cela devait être contraire à un quelconque règlement. Mais elle s'en fichait, personne ne lui avait encore rien dit, alors ... D'ailleurs, sous ses airs de filles sages, se cachait une fille étonnamment différente. Elle portait l'uniforme avec simplicité, mais non sans quelques modifications personnelles. Déjà, elle avait customisé le beau chemisier blanc, qui portait maintenant des morceaux de tissus bleus et verts. Avec quelques badges en plus. La jupe beige était désormais fendue sur le côté, très légèrement, et les coutures repassées en violets. Enfin, les habituels mocassins noirs étaient devenus des converses kaki et vertes clairs. Et, pour clore ce magnifique portrait, des collants rayés de toutes les couleurs rehaussaient le tout.

Un fin sourire vint illuminé le visage de la jeune fille, qui brandit de nouveau son appareil. Photo volée, sur le pouce. Qu'elle développerait dans sa chambre noire improvisée. Sans que personne ne le sache ... Pourquoi ? Avait-elle peur des gens ? Non, elle n'était pas du genre timide. Ou peut-être que si finalement ...

Cela faisait un bon moment que Mitsuko ne pouvait détacher son regard des nuages qui défilaient dans le ciel. Elle trouvait cela vraiment attrayant de les regarder comme ça. C'était d'ailleurs bien plus attrayant de regarder le ciel que d'aller en cours. Avec ses résultats, Mitsuko pouvait bien se permettre de souffler un peu. C'était toujours la même chose : se lever, manger, travailler, manger, travailler, manger, dormir. Tout les jours, sans exception, Mitsuko ne prenait jamais vraiment le temps de se reposer, de se relaxer, de discuter un peu avec quelqu'un.

La jeune fille bougea enfin son regard sur autre chose. Elle n'avait pas vu le temps passer. Peut-être que cela faisait une bonne heure qu'elle était assise sur ce banc à ne rien faire, les mains sagement posées sur ses genoux. C'est alors que Mitsuko décida de se lever. En contournant le recoin d'un mur, elle aperçu alors une jeune fille de l'école. Elle devait avoir trois ou quatre ans de plus que Mitsuko. Elle regarda alors ses habits.

*Son uniforme... Je n'avais jamais vu ça !*

Mitsuko, qui n'était pas vraiment féminine côté vêtements, trouvait cela plus qu'étrange. En même temps, une petite envie d'aller lui parler lui effleura l'esprit. Elle prit son courage à deux mains. Elle savait que sinon, elle le regretterait. Elle n'était pas timide, ni réservée, mais elle parlait tellement peu.

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"Tu aimes faire des photos ?"

Mitsuko souriait. Sans s'en rendre compte, elle avait marchait jusqu'a la jeune fille à l'appareil. Elle était adossée au mur, mais Mitsuko avait fait de telle sorte qu'elle ne puisse la remarquer. Elle ne voulait pas la surprendre, juste s'amuser un petit peu.

Une voix, surgit de nulle part, et qui perturba un instant le travail de la jeune fille. Arya eut un léger froncement de sourcils et tourna la tête. Personne. Bien ... était-elle devenue folle à ce point ?! Non, peut-être pas, peut-être qu'elle ne voyait pas la personne. Or, elle détestait ne pas voir. Quoi de plus logique pour la grande photographe qu'elle était ! Non non, rassurez vous, ses chevilles n'enflaient pas. Elle jeta un coup d'oeil à sa dernière photo, une fille blonde sautant dans les bras de son ami, tout du moins elle le présumait, comme si de rien n'était. Toujours adossée au mur, son visage redevenu de nouveau impassible, elle réfléchissait. Déjà, l'inconnu lui avait posé une question. Le mieux – et le plus poli – serait d'y répondre. Bonne idée !

On peut dire ça comme ça.

Aimer ? Non. Adorer ? Pas encore assez. Vivre uniquement pour cela serait bien plus précis dans le cas de Arya. Si elle devait emporter quelque chose sur un île déserte, ce serait ça. Si un objet devait la suivre toute sa vie, ça serait ça. Si elle devait vivre de sa passion, ça serait ça aussi. Elle n'avait pas choisit d'être une mordue de la photo. C'était juste ... naturelle. Néanmoins, elle s'était arrêtée quelques minutes car la vois l'intriguait. Plus fluette et plus jeune que la sienne, elle pouvait donc en conclure qu'elle était plut âgée que la personne à qui elle parlait. Mais qui était cette fameuse personne ? Non mais c'est que ça cogitait là-dedans !

Et je peux savoir à qui je parle ?

Eh eh ... elle ne s'attendait pas à une réponse. Juste un peu de causette. On dit que ça fait du bien de parler. Et puis ça lui ferait peut-être l'occasion de connaître quelqu'un ici. Bref, elle regarda de nouveau autour d'elle, intriguée, puis reporta son regard sur son appareil. Elle visionnait ses photos.

[ Hs: Désolée du retard, mais ma mère à rattioner mes heures d'ordi à une par jour :S Et hier j'étais à Londres donc je n'ai pas eut le temps de poster. Mais promis ça iras plus vite la prochaine fois Wink

]

[HJ : Pas grave pas grave ! Smile

Uh uh, Londres, quelle chanceuh o.o]

Mitsuko sourit malicieusement et decida de se mettre juste devant la jeune fille en faisant la tête de quelqu'un qui vient d'arriver. Mais il fallait bien se présenter, c'était vrai.

"Je m'appelle Mitsuko Kagawa, enchantée !" répondit elle avec une pointe d'amusement dans la voix, toujours le sourire aux lèvres. Si elle avait eu un nombre incalculable de surnoms dans son ancienne école, elle en avait eu un bien à elle : la tête à claques. Vraisembalement, la jeune fille, malgré sa réponse, aimait vraiment la photographie.

"Mais, et toi, tu es qui ?" demanda elle soudainement avec une certaine curiosité. Mitsuko ne l'avait jamais vraiment remarquée. Mais la blondinette elle même ne se montrait jamais vraiment aux yeux des autres. Ce jour là en particulier, puisqu'elle était censée être au travail dans une salle de classe avec les autres. Mais Mitsuko n'aimait pas travailler. Pour une fois, elle préferait discuter un peu avec quelqu'un.

"Mais tu sais, j'ai beau être moins âgée que toi, je ne suis pas bête !" dit alors Mitsuko comme si la jeune fille l'avait insultée à tord. "Loin de là, j'ai même de trés bonne notes, et j'ai des preuves." continua elle dans sa lancée. Mitsuko avait l'air de quelqu'un qui n'avait pas parlée depuis trés longtemps, et c'était un peu vrai, mais elle jouait bien la comédie.

"Mais en fait, tu es en quelle classe ? Tu as quel âge ? Je t'en donnerais facilement 18 ! Non, 16 ans !"

Mitsuko avait rarement était aussi bavarde. Elle savait qu'elle allait finir par serieusement embêter la fille avec toutes ces questions, mais elle ne pouvait s'en empêcher, c'était beaucoup plus fort qu'elle.

Arya fronça les sourcils lorsque qu'une jeune fille blonde comme les blés surgit devant elle comme un diable sortit de sa boîte. Bizarre comme expression, car la jeune fille ne ressemblait en aucun cas à un diable. Non, elle était plutôt jolie pour ces ... 13 ? 14 ? années. Elle avait de très beaux yeux, en tous cas. Arya ouvrit la bouche, mais déjà l'autre se mit à parler. Elle s'appelait Mitsuko. Arya ne retenait jamais les noms de famille. Cette fille semblait très vive, elle avait un sourire étonnant, malicieux, petillante. Ce qui ferait un bon sujet pour une photo.

"Mais, et toi, tu es qui ?"

Qui elle était ? La question était aussi vaste qu'anodine. On pouvait être plein de choses: une personne, une fonction, un nom ... c'est ce qui nous caractérisait. Et le plus souvent, elle ignorait elle-même ce qu'elle était vraiment, en profondeur. Bref, elle sourit, tout en observant Mitsuko. Elle avait dut la voir, comme les autres, imprimer son visage, mais c'était tout. La jeune fille recommença à parler, d'un ton plus agressif. Par rapport à ... ses notes ? Gnééé ? Qu'est-ce qu'elle venait faire là, ses notes ? Puis elle lui posa la série de question habituelles. Arya n'avait pipé mots. C'est sûr que concentrée d'un oeil sur son appareil, de l'autre sur les alentours et la jeune fille, ça faisait beaucoup. Elle eut un sourire indulgent, étteignit sa petite merveille, et fixa Mitsuko.

« Toi aussi, tu as du ne pas parler à grand monde ... »

Arya sourit, toujours adossée au mur. Cela se sentait, ces choses là. Et Arya savait voir les choses. Sans doute à cause de son « don ».

« Et bien, pour répondre à tes questions, je m'appelle Arya, et j'ai en effet 17 ans. Je n'ai jamais dit que je te trouvais idiote, loin de là, et je suis moi aussi enchantée de te rencontrer. Tu es toujours aussi ... expensive ? »

*Iyah !* pensa Mitsuko. Interieurement, elle rayonnait de joie car elle avait obtenue plus que des réponses : une affirmation. Arya avait vu juste... et elle avait dit Toi aussi. Ces mots étaient en train de faire un echo dans le cerveau de Mitsuko.

Arya avait éteint son appareil. Mitsuko le trouvait assez impressionant. Ne sachant comment l'expliquer, la jeune fille trouvait aussi qu'il se demarquait beaucoup de tout ceux qu'elle avait pu voir autrefois dans des vitrines, en ville.

"Expensive ? Ce mot est un doux euphemisme pour moi !" répondit Mitsuko en mettant son pouce contre son torse, l'air fière, mais la pose était plus comique qu'impressionante : evidement, c'était fait volontairement par la blonde.

Mitsuko soupira en souriant et prit une pose beaucoup plus naturelle. Celle de la fille trés calme qu'elle prenait lorsqu'elle était seule. Evidemment, il y avait une grosse difference puisque qu'alors, elle était en compagnie de quelqu'un.

"Bah oui, je parle peu... Mais je suis pas réservée, ca non non !" reprit elle avec conviction. Elle s'adossa doucement au mur, à environ moins d'un mètre d'Arya.

"Mais puisque que t'as dis 'Toi aussi', je suppose que tu passes plus de temps à la photographie que de parler aux gens... uh uh..."

Ce n'était pas de la moquerie, loin de là. D'ailleurs, Mitsuko était bien placée pour dire ça (enfin, elle le pensait). Elle même preferée lire un bon bouquin ou dessiner quelque chose plutôt que de passer des heures dans les toilettes à papoter avec les autres filles. De plus, Arya n'avait pas l'air d'être ce genre de filles. Et Mitsuko en était heureuse.

Décidément, la jeune fille blonde était étonnante. Son caractère semblait remplis de reflets différents, tantôt calme, tantôt malicieuse, bref, elle faisait sourire Arya. Ses petites mimiques, sa manière de parler ... un vrai rayon de soleil ! Ce qui faisait beaucoup de bien à Arya. Depuis combien de temps n'avait-elle pas discuter ainsi, simplement, avec quelqu'un ? Oh, elle ne comptait même plus ...

Le regard de Mitsuko se posa alors sur son appareil. Un sentiment de fierté emplit le coeur de la jeune fille. Elle sourit, un sourire presque triste. Pourtant elle se sentait bien. Cet appareil, c'était sa famille qui lui avait offert. Elle se souviendrait toujours de ce Noël là, pour ses 10 années. Assise dans le salon, le jour ou elle avait prit le premier portrait de son frère. Puis tous était aller avec le temps, et depuis elle ne le quittait plus. Il était ancien, différent des autre. Pourquoi ? Elle ne le savait pas. Mais il avait pour elle une valeur sentimentale .

Expansive ? Ce mot est un doux euphémisme pour moi !

Arya sourit de nouveau. C'était idiot, mais la manière dont s'exprimer Mistuko était presque ... touchante. La jeune fille pointa sa poitrine d'un air fier. Puis elle soupira et livra enfin son vrai visage. Arya sentait ces choses là. Quand la jeune fille la regarda, elle semblait plus calme, plus ... elle ne savait pas vraiment comment l'expliquer. Elle finit par s'adosser au mur, près de Arya, silencieusement.

Arya n'avait toujours rien dit. Mais cela lui faisait du bien d'écouter simplement les gens. Cela devait se voir dans ses yeux, dans son regard. La plus belle chose au monde. Le regard des gens. Un regard complice et tendre pour celui de Rya, qui restait impassible. Elle non plus n'était pas réservée. Ni timide, non, elle ne pensait pas. Juste ... la présence des autres ne la gênait pas, c'était elle qui gênait. Elle ne disait presque rien, observer continuellement ... Ce qui finissait par énerver.

Mais puisque tu as dit toi aussi je suppose que tu passes plus de temps à la photographie que de parler aux gens ... hu hu ...

La visage de Arya se ferma. Même si ça n'avait pas été dit sur un ton blessant ... la jeune fille ne savait pas comment le prendre. Mitsuko avait malheureusement raison. Mais elle ne rejetait pas les gens ! C'était eux qui ne voulait pas d'elle ! Non ? Arya soupira, hésita, puis prit une grande inspiration.

« Peut-être. Mais je ne suis pas la seule dans ce problème. Les gens ne comprennent pas que je puis comprendre des choses qu'eux ne veulent pas voir. Si seulement ils ouvraient un peu leurs yeux, au lieu de se contenter de broutilles ... »

Ton triste, presque de dépit. Elle se tourna vers la jeune fille, un fin sourire aux lèvres.

« Je dois t'ennuyer avec mes histoire ... c'est juste que ça fait tellement de bien de parler à quelqu'un. »

Pour Mitsuko, cela faisait bien bizarre que quelqu'un qu'elle venait à peine de connaître lui dise quelque chose qu'elle pensait depuis fort longtemps. Mitsuko se demandait souvent pourquoi les gens refusait de voir plus loin que le bout de leurs nez. C'était certes egoïste, mais la jeune fille se disait qu'elle, elle assumait bien sa solitude, qu'elle avait une façon etrange de s'exprimer, qu'elle avait une apparence qui n'était pas Japonaise du tout.

Mitsuko se tourna vers Arya en lui faisant un grand sourire. En passant, elle trouvait que c'était un jolie prénom. La blonde se trouvait parfois ridicule avec le prénom Mitsuko avec son apparence.

"Dis moi, tu n'voudrais pas faire phylosophe plus tard ? Au lieu de photographe..." lâcha elle avant de rire. "Mais, serieusement, t'as raison ! Je suis même tout a fait d'accord avec toi, je n'm'ennuie pas du tout !" continua elle dans sa lancée. Puis tranquillement, elle se remit une mèche derrière l'oreille.

"Si mon frère pouvait m'avoir dit ça de temps en temps... Lui aussi avait des phrases comme ça ! Tout le temps, mais il a arrêté, dommage !"

Mitsuko regarda un petit moment le ciel, puis revint à nouveau sur la brune, ne souriant pas mais ne faisant pas la tête non plus. C'était plutôt la tête de quelqu'un qui essaye de réflechir à toute vitesse.

"Mais en fait, ce serait pas moi qui t'ennuyerais ? Il faut le dire, et je me calmerais, promis !"

Mitsuko se rappellait que deux de ses camarades de classe l'avait abbordées un jour, l'année dernière. Et elle se souvenait surtout de leurs tête lorsqu'elles avaient découvert que la blonde soi-disant solitaire était tout compte fait enormement bavarde, et Mitsuko du s'empêcher de rigoler. Elle se rappellait aussi qu'elle avait un jour blessait verbalement quelqu'un, sans le faire exprès. Mais Mitsuko le faisait toujours sans faire exprès. Et elle aurait parfois voulut être moins maladroite.

"Eh, Arya-senseï, tu es là depuis trés longtemps, dans cette école ? Tu dois être dans un club, non ?" demanda curieusement Mitsuko.

Arya eut un un rire, un rire léger. C'était étrange. Elle qui n'avait, d'habitude, se contenter de regarder, elle discutait librement avec quelqu'un qu'elle ne connaissait que depuis quelques minutes seulement. Et encore, connaître est un bien grand mot ... On ne peut jamais vraiment connaître quelqu'un. Surtout si cette personne ne sait elle-même pas qui elle est ...

La jeune fille lui sourit, un grand sourire. Tout aussi frais que son rire. Elle lui plaisait bien. Par rapport aux autres filles qui discutaient chiffons, elle avait quelque chose de ... de différent. Elle n'était pas étrange, juste ... pas comme les autres. Arya ne savait pas vraiment comme le dire. Ni même le penser. Mais revenons-en à notre scène ...

« Dis moi, tu n'voudrais pas faire philosophe plus tard ? Au lieu de photographe ... »

En fait, notre jeune septième année ne s'était jamais posée la question. Philosophe ... non. Elle n'était pas en accord avec les mots, elle bafouillait, rougissait souvent, elle n'arrivait pas à dire vraiment ce qu'elle pensait au fond d'elle-même. Un gros handicape. Mistuko rit. Puis elle lui donna raison, et parla de son frère.

Ce qui ramena immanquablement la jeune femme à sa propre famille. Qu'elle ne voyait plus ... Une grande tristesse s'empara de son coeur en pensant à Jared. Son ange gardien ... qu'était-il devenu ? Elle se promis de leurs écrire bientôt. Un silence se créa, apaisant. C'est fou ce que quelques mots donnent à réfléchir ...

La jeune fille à côté d'elle regarda le ciel, avant de se tourner vers elle.

« Tu ne m'ennuie pas du tout, au contraire. J'aime bien ta voix. »

Un sourire bienveillant, comme un éclat. Quelque chose qu'on ne pouvait figer sur du papier. Un fin sourire tordit les lèvres de Mitsuko. Elle riait. Du moins à l'intérieur. Ce qui fit de nouveau sourire Arya. Depuis combien de temps n'avait elle pas ressentit cette liberté ?

« C'est ma septième année ici. D'ailleurs, c'est étonnant qu'on ne se soit pas déjà croisé dans un couloir ou en cours ... Mais bon, j'avoue que je suis parfois très distraite ! Quand au club, et bien ... »

Son visage s'éclaira. Depuis qu'elle était ici, elle avait un rêve, un secret. Celui d'intégrer le Club Journal. Elle n'avait jamais osé.

« J'aimerais bien ... Mais je ne pense pas que je serais prise ! Mais parlons un peu de toi. Depuis combien de temps es tu ici ? Et comment tu occupe tes journées, en dehors des cours je veux dire ... ? »

[HJ : Pardonnnn, maintenant c'est moi qui suis en retard

]

Mitsuko ecouta passionement son aînée. En fait, la jeune fille n'osait pas se l'avouer, mais Arya l'impresionnait. Cela pourrait même bien être son modèle, bien qu'elles ne se ressemblaient pas tant que ça.

*Pourquoi ne pense elle pas être prise ?* pensa curieusement Mitsuko. La blonde reprima un sourire. Avec de la volonté, comme disait son père, on peut arriver à tout. Mais Mitsuko en doutait parfois : si elle voulait à tout prit voler comme un oiseau dans le ciel, même avec de la volonté, elle pensait ne jamais y arriver.

"Comment j'occupe le temps ? Oh bah, je dessine... et je vais beaucoup à la bibliothèque aussi, mais je suis pas un rat de bibliothèque, hein, juste que... enfin, j'aime beaucoup lire..." répondit Mitsuko à la question de Arya. "Et puis, j'aime bien aussi me bagarrer." ajouta elle.

Un silence gêné s'installa bientôt, au plus grand plaisir de Mitsuko. Mais elle ne voulait pas que l'on croit que c'était une Yankee non plus.

"Uh uh... c'était une blague..." lâcha elle en faisant de nombreux efforts pour ne pas eclater à nouveau de rire. "Mais mauvaise, je l'avoue... Mes plus humbles excuses..." continua Mitsuko dans son delire. Elle se mit face à Arya et s'inclina respectueusement. La plus drôle pour la blonde était d'imaginer la tête que pourrait faire ses parents en la voyant agir de cette manière. Souriante, elle s'adossa de nouveau au mur, les mains dans les poches.

"Mais en fait, ce que j'aime le plus, c'est c'te manie des autres à vouloir chercher un souffre douleur : dans ma classe, les groupes les plus fort cherche toujours un plus faible. C'est drôle, en fait ça m'enerve pour la victime, mais je trouve en même temps les groupes comme ça... ridicule ! Je les appelle les groupes de moutons."

Mitsuko espera vaguement qu'elle était dans la seule classe avec des gens comme ça, mais elle entendait beaucoup parler de se problème... elle avait oublié le nom. Il en avait même parlé dans un journal, une fois.

"Enfin, excuse, je... je me répète, mais je dois être embêtente avec tout ces ragots !"